Interview de Oliver Twist

Interview de Oliver Twist


- Comment vous nommez-vous? Et où habitez-vous ?

- Je m’appelle Oliver Twist, je suis né au dépôt de mendicité il y a 12 ans. J’ai habité dans un orphelinat dirigé par Mme Mann pendant neuf ans avant que M. Bumble, sous la direction de la paroisse, ne m’envoie au bout de quelques semaines en apprentissage chez un croque-mort du nom de Sowerberry.
Je vis maintenant à Pentonville chez Monsieur Brownlow.

- Avez-vous quelque chose de particulier à dire à propos de votre enfance ?

- Oui, j’ai été mal-nourri, maltraité puis exploité dès mes plus jeunes années. J’ai supporté cette adversité longtemps avant de me rebeller contre ces traitements injustes. J’ai alors décidé de m’enfuir vers Londres où j’ai été « recueilli » par une bande de voleurs dirigée par le dénommé Fagin. Et là j’ai découvert un monde encore plus cruel où il fallait user de la ruse et de la force pour survivre. Heureusement pour moi j’ai fini par rencontrer Monsieur Brownlow qui m’a offert l’hospitalité et une éducation de qualité.

- A propos de qualité, y en a t-il que vous pourriez vous attribuer ?

- On me dit généreux, honnête et courageux. J’ai, je crois, de bonnes intentions envers mes proches ; mais il est vrai que je suis resté un peu influençable et naïf.

- Pour revenir sur les personnages qui ont croisé votre destin, comment les décriveriez-vous ?

- Le premier personnage qui ait laissé son empreinte dans ma vie fut M. Bumble ; je l’ai craint jusqu’au jour où je me suis rebellé, j’étais alors en apprentissage chez M. Sowerberry. La famille de M. Sowerberry n’était pas cruelle envers moi mais je sentais une antipathie constante qui a trouvé son apogée dans une bagarre mémorable entre Noé, leur fils et moi. Le brigand Fagin, quant à lui, m’a apporté la ruse et l’agilité. Dans la bande de voleurs il y avait aussi mon amie Nancy, c’est elle qui me réconfortait lors d’affrontements avec mes ‘maîtres’. Son amitié m’a été précieuse et je regrette profondément sa disparition. Monsieur Brownlow, enfin, m’a sauvé : il m’a soigné, logé et éduqué. Il m’a d’ailleurs adopté.

- Pouvez-vous nous raconter votre histoire, il semblerait que votre vie a été palpitante?

- Je suis né orphelin car ma mère est morte en me donnant la vie. Mon nom m’a été donné par M. Bumble, responsable de la paroisse. Jusqu’à neuf ans j’ai été confié à Mme Mann. Quelques semaines après mon transfer à la maison de la paroisse, j’ai été apprenti chez un croque-mort où j’ai vite appris le métier qui ne m’a d’ailleurs pas plu. Un soir, après une dispute, je suis parti pour Londres où j’ai rencontré Jack Dawkins, alias le Filou qui m’a conduit à Fagin. Celui-ci m’a laissé enfermé dans le repère de sa bande de brigands et un jour il m’a autorisé à sortir accompagné du Filou et de Bates. J’ai été alors témoin d’un vol : j’ai été poursuivi par la police qui m’a pris pour le voleur, dans la fuite j’ai été bléssé et suis tombé gravement malade.

C’est alors que M. Brownlow (la victime du vol) m’a recueuilli et soigné. Huit jours après cet incident, on me demanda de faire une course pour mon bienfaiteur, mais, en chemin, j’ai été kidnappé par Nancy et Bill Sikes qui voulaient m’empêcher de les dénoncer à la police. M. Brownlow a alors lancé un avis de recherche et Monsieur Bumble, en visite à Londres, m’a alors reconnu sur l’affiche qui me décrivait et alla trouver mon bienfaiteur pour lui raconter mon enfance sous un angle peu flatteur.

Après quelques jours de séquestration, Fagins me laissa librement circuler dans la maison, j’ai alors appris que je devais être emmener chez Sikes dans la soirée. Une fois arrivé chez lui, je compris que je devais faire partie d’une expédition qui n’augurait rien de bon. Nous sommes partis à l’aube pour retrouver des connaissances de Bill qui doivaient être nos complices dans le crime. Mon rôle etait de m’introduire dans une maison et d’en ouvrir la porte à mes compères, mais je décidai de désobéir et de donner l’alerte.

Durant la fuite, une balle tirée par les occupants de la maison atteignit mon bras. Laissé pour mort par Bill, je me suis retrouvé dans un champ, évanoui. Je parvins jusqu’à la maison où je fus de nouveau soigné par la famille Maylie qui m’envoya à la campagne pour quelques temps. Entretemps un dénommé Monks voulait ma mort et cherchait à me nuir car il avait découvert que j’étais son demi-frère et qu’il devait alors partager l’héritage laissé par notre père. Après maintes recherches, M. Brownlow finit par trouver la clé du mystère : mon père avait épousé la mère de Monks et, après leur séparation, il avait rencontré et aimé ma mère ; j’étais donc le fruit de ce nouvel amour. Il se trouve que mon père était l’ami de M. Brownlow à qui il avait avoué l’amour qu’il vouait à ma mère. A sa mort, M. Brownlow a pu ouvrir le courrier que mon père lui avait confié et dans lequel il précisait que la plus grande partie de sa fortune devait aller au fils de son aimée Agnès tout en laissant une rente annuelle à Monks et sa mère. Evidemment Monks avait tout intérêt à rester le seul héritier et à me faire disparaître. Ma mère, Agnes, étant morte à ma naissance, je restai l’héritier principal de Edwin Leeford, mon père. Cette fortune inattendue a été partagée avec mon demi-frère Monks.

C’est ainsi que je me retrouve riche, heureux et entouré de mes amis.