Je vais vous parler du livre « Un cœur simple », pour cela, je vais interviewer Félicité :
- Bonjour Félicité.
- Bonjour.
- Merci d’avoir accepté cette interview.
- C’était normal.
- Dans cette histoire, votre famille est très peu évoquée, pourquoi cela ?
- En fait, j’ai perdu mes parents étant jeune et mes sœurs se sont dispersées.
- Mais votre neveu est quand même évoqué.
- Oui, il vient me rendre visite de temps à autre. Mais malheureusement, il s’est engagé dans l’armée et est mort.
- Vous avez travaillé dans deux fermes avant de vous retrouver chez Mme Aubain.
- Oui, c’est vrai, dans la première je gardais les vaches mais j’ai été chassée pour un vol que je n’avais même pas commis. Dans la deuxième j’étais fille de basse-cour. Après une déception sentimentale, j’ai décidé de partir. Et je suis arrivée chez Mme Aubain.
- Une déception sentimentale, de quel genre ?
- Mon premier amour, Théodore. Il a été contraint de se marier avec une vielle femme pour récupérer son héritage. Nous ne nous sommes jamais revus.
- On a l’impression que vous êtes totalement soumise envers votre «maître»,Mme Aubain, est-ce le cas ?
- Oui, elle est ma seule famille.
- Vous lui avez sauvé la vie ainsi que celles de ses enfants, pourquoi ?
- Comme je vous l’ai dit, étant ma seule famille, cela me paraissait normal.
- Comment avez-vous pris le départ des enfants ?
- Mal, car je jouais toujours avec eux, ce qui me faisait plaisir, mais ils sont partis et je n’y peux rien.
- Virginie est revenue quand votre neveu est mort.
- J’ai apprécié cela venant de Mme Aubain, même si cela n’a pas duré.
- Qu’entendez-vous par cela n’a pas duré ?
- Virginie est morte peu de temps après.
- Votre «maître» n’a eu qu’une seule fois une marque d’affection envers vous ?
- Oui, lorsque Virginie est morte.
- Vers la fin de l’histoire, quand votre «maître» meurt ( en mars 1853 ), on a l’impression que vous vous laissez mourir, est-ce vrai ?
- Je ne faisais que ce que me demandait mon «maître». Etant morte, ma raison de vivre n’existait plus, donc je me laissais mourir.
- C’était ma dernière question, merci, au revoir.